Désherber sans polluer
Pendant des années pour désherber les trottoirs de la ville, la solution miracle a consisté à les arroser régulièrement d’herbicides. Une solution certes efficace pour éradiquer les « mauvaises herbes » mais polluante pour l’eau que nous utilisons pour notre consommation, dangereuse pour la santé non seulement des agents qui pulvérisent ces produits mais des riverains des lieux traités. Saviez-vous que les zones traitées avec des herbicides devaient être signalées et qu’un délai de réentrée sur la zone devait être précisé ? Personne n’appliquait ce principe de précaution, alors qu’en marchant sur un trottoir traité, vous ramenez des molécules d’herbicide chez vous !
Mais heureusement les choses changent, une loi, à l’initiative du sénateur écologiste Joël Labbé, oblige à court terme les collectivités locale à instaurer le « zéro phyto », loi votée début 2014. Différentes techniques alternatives existent pour éviter le recours à la chimie, de l’arrachage manuel au brûlage des plantes. En 2013, sur le secteur expérimental de gestion différenciée, la mairie avait demandé au Grand Toulouse en charge de l’entretien des trottoirs de pratiquer le désherbage manuel notamment dans le quartier des Chanterelles et du Corail.
En ce mois de septembre 2015, la technique de désherbage apparaît efficace avec l’usage d’un réciprocateur (deux lames circulaires tournant en sens inverse), qui évite contrairement au rotofil de projeter des cailloux. Deux agents de la communauté urbaine travaillent ainsi pour l’entretien des trottoirs de la ville. Si vous estimez que l’entretien n’est pas fait assez fréquemment, un vieux couteau et vous avez aussi vite fait de nettoyer en bordure de vos murets. Evitez l’emploi de « Round Up » ou autres herbicides, d’ailleurs vous n’êtes pas autorisé à intervenir sur le domaine public, et de toute façon dans peu de temps, à partir de 2022, la vente des produits phytosanitaires « pour un usage non-professionnel » sera interdite, toute comme leur détention.