Zizanie au sein de la majorité municipale
Il est en soi un peu surprenant que ce soit l’opposition municipale qui annonce à la presse la démission du deuxième adjoint au maire, Marc Del Borrello. Dans un premier temps, Marc Del Borrello dément fermement cette annonce, ainsi que le rapporte La Dépêche dans son édition du samedi 14 mars : «Ce n’est pas vrai. Pour le moment, je démens complètement. Il n’y a pas de tensions avec madame la maire. Vous pouvez le voir pendant les conseils municipaux».
Mais les propos de Marc Del Borrello sont aussitôt démentis par le communiqué de Dominique Faure, maire de la commune, publié le lendemain dans La Dépêche, annonçant qu’ « à la suite de nombreux désaccords avec Marc Del Borrello, de critiques de sa part à l’encontre des politiques publiques menées par l’équipe municipale, et après qu’il ait plusieurs fois annoncé sa démission », elle « a décidé, avec les élus de la majorité, de procéder à compter du lundi 16 mars , au retrait de délégation de fonction et de signature qui étaient accordées ». Marc Del Borrello avait été informé, le vendredi 13 mars, de cette décision. Mme le Maire précise qu’elle assurera « transitoirement » les délégations à l’urbanisme et à l’aménagement urbain », jusque là assurées par Marc Del Borrello.
On assiste ainsi au deuxième départ en un an d’adjoints de la nouvelle équipe municipale. Le départ, presque immédiat après son élection, de Marielle Gaudois, qui avait été nommée 4e adjointe, en charge du développement économique, des relations artisans, commerçants, entreprises, emploi, avait été présenté comme un choix personnel.
Dans le cas de Marc Del Borrello, seules des divergences politiques fortes peuvent justifier le retrait de ses délégations par le Maire. Il serait intéressant pour nous habitants de la commune que soit précisée l’origine de ces divergences, car la transparence des politiques suivies est essentielle au fonctionnement démocratique de la municipalité.
Nous nous interrogeons donc sur les dossiers litigieux : l’aménagement urbain est surement un des dossiers clé, d’autant que le Plan Local de l’Urbanisme devait entrer en révision, et « libérer » des zones de projets. Le projet phare du centre ville peut aussi être à l’origine de visions divergentes, de même que la question du Prolongement de la ligne B, remis en cause par Mr Moudenc. Opposition entre les courants de l’UMP ou de l’UDI ? Les hypothèses sont nombreuses.
Rappelons que Marc Del Borrello, dessaisi de ses fonctions d’adjoint, reste conseiller municipal, mais surtout conseiller communautaire (St-Orens dispose de deux sièges au sein du conseil de communauté de Toulouse Métropole, le deuxième étant détenu par Dominique Faure), les conseillers communautaires ayant été élus en même temps que les conseillers communaux. Marc Del Borrello est également président de l’EPIC Tisseo, qui gère l’exploitation des transports en commun de l’agglomération toulousaine. La question de la cohérence politique des représentants St-Orennais au sein de la métropole se pose donc.
Rappelons aussi que Marc Del Borrelo avait mené la liste de droite lors des élections municipales de 2008, et avait été conseiller municipal d’opposition de 2008 à 2014.
N’ayant pas des pouvoirs de voyance au seins des hautes sphères de la politique saint-orennaise , nous attendons donc humblement des précisions de la part des deux protagonistes.